La fameuse « manif pour tous » fut, il faut le dire, un immense succès. Selon les organisateurs, il y eu 200 000 manifestants à Paris, 40 000 à Lyon, 15 000 à Toulouse et Marseille, 4 000 à Rennes et Montpellier, 1 800 à Mont-de-Marsan et bien d’autres.
En masse, les Français se sont donc levés pour crier haut et fort au gouvernement leur
opposition au « mariage pour tous » et à « l’adoption pour tous ». Mais, car il y a malheureusement un « mais », si dans les villes de provinces le cap fut maintenu, à Paris, des dizaines de milliers de manifestants se sont sentis… gênés, choqués en entendant les enceintes cracher les mots de… Frigide Barjot !
Comment ne pas l’être quand des milliers d’enfants autour de soi écoutent la porte-parole auto-proclamée du mouvement parler de ses « plus beaux orgasmes », de « sexe » et d’infidélité, de sa volonté d’être désirée par les hommes et de pouvoir disposer de son corps comme elle le veut, bref, une ado en crise. Comment ne pas se poser de questions quant à sa participation à la manifestation quand on nous explique qu’il faut aimer non pas seulement les homosexuels (comme le demande l’Eglise) mais aussi l’homosexualité, les couples et leurs relations et qu’on veut juste qu’ils ne se marient pas mais qu’il aient tout ce qu’ils veulent en terme de garanties juridiques etc. Enfin, comment ne pas s’interroger sur la « tolérance » d’une personne qui s’empresse de préciser que tel intervenant est homosexuel, musulman, de gauche ou athée (mais qui au passage n’est pas franchement au taquet pour préciser que tel autre intervenant est catho…) et qui en fin de manifestation appelle par phrases à peine voilées à ne pas aller manifester demain, dimanche 18 novembre, avec les méchants catholiques extrémistes.
Alors oui, il y avait du monde et c’est source d’une grande joie, oui l’ambiance était très « sympa » avec de la musique et des jeunes, mais non, non je n’ai pas l’impression d’avoir manifesté contre le mariage pour tous. Car si la possibilité d’adoption par des couples homosexuels est la conséquence la plus grave et dangereuse et, il faut l’avouer, la plus facile à combattre, il n’en demeure pas moins que le mariage ne se résume pas à la transmission de la vie et que l’ouvrir aux personnes homosexuelles est un projet qu’il faut combattre en lui-même.
Alors demain, je retourne manifester !
RDV 14h30 avenue Duquesne, Paris 7ème (métro : Ecole Militaire)