Dévoilant les arcanes d’un procès truqué, cette ambitieuse fiction historique livre la chronique rigoureusement documentée des derniers jours de Marie-Antoinette et du basculement de la Révolution dans la Terreur.
[ARTE] 21 janvier 1793. Louis XVI est guillotiné en place publique, sous les clameurs de la foule. Pour les chefs révolutionnaires se pose, dès lors, la question du sort de Marie-Antoinette, enfermée au Temple avec ses enfants et sa belle-sœur. Alors que la jeune République est menacée en son sein par l’insurrection de la Vendée royaliste, et à ses frontières par une coalition de monarchies européennes, la Convention nationale vote, en avril, la création du Comité de salut public, principal et bientôt tout-puissant organe du gouvernement révolutionnaire. Le 2 août, la souveraine déchue, désormais privée des siens et de ses derniers biens, est transférée à la Conciergerie, dans l’attente de son jugement. Antoine Fouquier-Tinville, l’accusateur public du Tribunal révolutionnaire, et le pamphlétaire Jacques-René Hébert, qui déverse sa haine de « l’Autrichienne » dans les pages de son très populaire journal, Le père Duchesne, pressent Robespierre de fixer une date. Dans la nuit du 2 au 3 septembre, alors même que la dernière tentative d’évasion de la reine échoue, les membres du Comité de salut public, réunis en secret, scellent son destin funeste. En offrant au peuple la tête de « la veuve Capet », Robespierre a trouvé un moyen de faire tomber celles de ses opposants politiques (les Girondins, modérés), emportés par les débordements sanglants de la Terreur qui s’instaure. Témoignages contradictoires, absence de preuves, jury de sans-culottes recrutés par les hommes forts du régime, avocats de la défense arrêtés à l’issue de leurs plaidoiries : le 16 octobre, au terme d’un simulacre de procès qui aura duré seulement deux jours et deux nuits, Marie-Antoinette est condamnée à mort, puis conduite à l’échafaud quelques heures plus tard.