[Vexilla Galliae] Ce samedi 25 juin 2016, fête solennelle de la Saint Jean-Baptiste, dans les somptueux salons des Croisades qui jouxtent la Chapelle Royale du Château de Versailles, avait lieu la réception de nouveaux membres dans l’Ordre Souverain de Malte. Cette réception comprend, en premier lieu, la cérémonie d’investiture durant laquelle, en vertu des pouvoirs qui lui sont expressément conférés par Son Altesse Excellentissime Matthew Festing, Prince et Grand Maître de l’Ordre Souverain de Malte, le Président de l’Association française de l’Ordre, Son Excellence le comte de Beaumont-Beynac, reçoit l’engagement de chacun des nouveaux membres, et, en second lieu, la messe solennelle de la Saint Jean-Baptiste qui se tient immédiatement après dans la Chapelle Royale du Château de Versailles.
Une enfilade de salons, décorés au XIXème siècle en style néo-gothique de peintures présentant de grands personnages ou événements de l’époque des Croisades, conduit à un grand salon exposant la monumentale porte de l’Hôpital Saint Jean le Baptiste dans lequel officiaient les Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem depuis la fin du XIème siècle à Jérusalem. La procession des Dames et Chevaliers de l’Ordre, puis du Roi, Louis XX, Bailli Grand-Croix de l’Ordre, de monseigneur Guy Thomazeau, Archevêque émérite de Montpellier et Chapelain général de l’Association française des membres de l’Ordre de Malte et enfin de Son Excellence le comte de Beaumont-Beynac, Président de l’Ordre Souverain de Malte en France, parcoure ces salons et entre dans le dernier grand salon. Les impétrants et leurs Chevaliers-parrains et Dames-marraines restent dans l’ultime salon attenant au grand salon. Monsieur l’abbé Marc Boulle, Chapelain de l’Ordre, entame une préparation spirituelle sur une méditation de Sa Sainteté le Pape François sur le récit évangélique des Noces de Cana. En voici une brève évocation :
« Le banquet de Cana est une icône de l’Eglise : Marie participe à la joie des gens ordinaires et contribue à l’accroître ; elle intercède auprès de son Fils pour le bien des époux et de tous les invités. Et Jésus n’a pas refusé la demande de sa Mère. Que d’espérance pour nous dans cet événement !
A Cana, se profilent les traits distinctifs de Jésus et de sa mission : il est Celui qui vient en aide à quiconque se trouve en difficulté ou dans le besoin. Ainsi, la requête de Marie pendant le banquet de noces, suggérée par l’Esprit Saint à son cœur maternel, a fait apparaître la miséricorde de Jésus !
Dans la scène de Cana, il y a aussi ceux qui sont appelés « les serviteurs ». Evidemment, le miracle a lieu par l’œuvre de Jésus ; toutefois, il veut se servir de l’aide humaine pour accomplir le prodige. Il aurait pu faire apparaître directement le vin dans les jarres, mais Il veut compter sur la collaboration humaine et demande aux serviteurs de les remplir d’eau !
Parfois, le service de nos frères et sœurs malades peut être fatiguant, lourd, mais nous sommes certains que le Seigneur ne manquera pas de transformer nos efforts humains en quelque chose de divin ! Soyons des « serviteurs » qui aident Dieu a accomplir ses prodiges, offrons nos fatigues et nos souffrances comme cette eau qui a été transformée en un vin excellent ! […] ».
Puis, l’abbé explicite les orientations fondamentales auxquelles l’engagement des nouveaux membres les appelle :
Il évoque d’abord l’Obsequium pauperum : Par le service des pauvres et des malades, les membres de l’Ordre mettent en pratique la parole du Seigneur : « J’ai eu faim et vous m’avez donné à manger, j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire, j’étais étranger et vous m’avez accueilli, nu et vous m’avez vêtu, malade et vous m’avez visité, j’étais en prison et vous êtes venus jusqu’à moi ».