[iTélé] Des membres du groupe Etat islamique se sont emparés ce jeudi de la totalité de la cité antique de Palmyre, après une lutte acharnée pour contôler ce point stratégique en Syrie. Le groupe extrémiste contrôle désormais la moitié du territoire syrien.
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme et des militants affirment que les troupes du régime syrien se sont retirées de toutes leurs positions dans et à la périphérie de Palmyre. Elles se sont retirées notamment de l’aéroport militaire et de la prison dans lesquels les djihadistes de l’EI se sont introduits dans la nuit.
Mercredi soir, le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, Rami Abdel Rahmane, a rapporté que « l’EI contrôlait la quasi-totalité de Palmyre », faisant état d’un « retrait massif des forces du régime [forces syrienne loyales à Bachar al-Assad, ndlr] de tous les secteurs ».
Cette avancée du groupe djihadiste marque un nouveau point contre le régime syrien et suscite l’inquiétude pour ses trésors archéologiques. Dans l’Irak voisin, une contre-offensive se prépare pour reprendre Ramadi, capitale de la province majoritairement sunnite d’Al-Anbar tombée dimanche aux mains de l’EI.
« Situation très mauvaise » dans l’après-midi
L’EI s’était déjà emparé du tiers nord de la ville mercredi après-midi. Le directeur des Antiquités syriennes, Maamoun Abdelkarim, avait alors affirmé que « la situation était très mauvaise », s’inquiétant du sort du site archéologique inscrit au patrimoine mondial de l’Humanité.
« Je suis vivement préoccupée par la situation du site de Palmyre. Les combats menacent l’un des sites les plus significatifs du Moyen-Orient et la population civile », a pour sa part déclaré mecredi la directrice générale de l’Unesco Irina Bokova appelant à « un arrêt immédiat des hostilités sur le site ».
L’EI a déjà détruit des trésors archéologiques en Irak.
La cité de Palmyre, vieille de plus de 2.000 ans, revêt une importance stratégique pour l’EI puisqu’elle ouvre sur le grand désert syrien, limitrophe de la province d’Al-Anbar en Irak, qu’il contrôle déjà en grande partie. C’est d’ailleurs le chef-lieu d’Al-Anbar, Ramadi, que l’EI a pris dimanche, infligeant un important revers à Bagdad et à son allié américain, qui soutient la lutte contre les jihadistes.
Source : iTELE