Le 7 janvier 1558, les Français, commandés par le duc de Guise, reprennent Calais aux Anglais.
Alors qu’ils détenaient la ville depuis plus de deux siècles, les Anglais sont ainsi chassés du territoire, Calais étant leur dernier bastion. Depuis 150 ans, ils jouissaient de la guerre opposant Français et Bourguignons, qui convoitaient tous deux la ville mais préféraient la laisser aux Anglais qu’à leur rival. Aussi, les efforts français étaient bien souvent plus dirigés vers les riches régions du Nord de l’Italie que vers le Calaisis.
Mais après que le connétable de Montmorency se soit vu infliger une lourde défaite par les Espagnols (qui attaquent des Pays-Bas) à la bataille de Saint-Quentin en Picardie, le roi de France Henri II, voyant la route de Paris ouverte, mobilise en catastrophe le duc François de Guise et son armée. Pour éviter une intervention du corps expéditionnaire anglais, qui pourrait flanquer l’armée française, il décide de prendre la ville dans le plus grand secret.
La surprise fut totale et le 7 janvier, à 2 heures du matin, Lord Thomas Wentworth remit les clefs de la ville aux Français. Cette victoire foudroyante sema la stupeur et mit fin à la présence anglaise sur le continent, vieille d’un long contentieux entre familles royales. Quelques mois plus tard, sur son lit de mort, la reine Mary Ire d’Angleterre aurait dit : « Quand je serai morte et ouverte, on trouvera Philippe (son mari) et Calais inscrits dans mon cœur. »