« Il est toujours bon, pour ne pas vieillir, de se retremper dans l’esprit de ses origines. Or, notre esprit est un esprit de Croisade, ou bien nous n’y sommes plus. » Père Jacques Sevin
Plaidoyer écrit par « Corsaire » pour Le Rouge & le Noir.
La société accouchée par le siècle de 1914 se meurt. Partout, elle prend l’eau. Artificielle, construite à rebours de la loi naturelle et de l’Histoire des nations, elle est en train d’imploser. Le sursaut d’une génération enthousiaste, opposée à la loi de dénaturation du mariage, en est l’illustration parfaite.
En effet, le monde merveilleux des XXe et XXIe siècle, si confortable soit-il, a un talon d’Achille. Il manque d’idéaux. Certes, les média nous abreuvent de propagande droit-de-l’hommiste et de soi disant valeurs, qu’elles soient républicaines, universelles, égalitaires, etc. Mais ce monde a oublié la charité. Il a oublié le coeur. Au fond, c’est la défense d’intérêts catégoriels qui motive la plupart des militants d’aujourd’hui. Le désintéressement semble avoir disparu de la surface de la Terre…
Eh bien non ! Cela ne se peut pas. Et cela ne se doit pas, car en tous temps, des hommes de France se sont levé, au milieu de l’apathie générale, du desespoir, pour offrir leur jeunesse en sacrifice à des idéaux qui les dépassaient.
Songez, chers lecteurs, à la jeune pucelle d’Orléans ! N’était-elle point à son aise en Lorraine, auprès de sa famille ? Le confort ne l’a point retenu, face à l’appel de Saint Michel, Sainte Marguerite et Sainte Catherine. L’appel d’en-haut était le plus puissant, alors elle a pris les armes pour guider les preux, sachant qu’ « en nom Dieu, les hommes d’armes batailleront, et Dieu donnera la victoire ». Souvenez-vous qu’alors, il y avait « grande pitié au royaume de France« . Jeanne s’est levée, elle s’est offerte, la France fut sauvée.
Songez aux Vendéens ainsi qu’aux Chouans de Bretagne ! Paysans, pères de famille ou jeunes mariés, n’avaient-ils pas intérêt à demeurer dans leurs foyers plutôt que de s’abandonner à l’incertitude d’un combat inégal ? Mais la Foi de leurs pères et l’âme de la Patrie étaient en jeu. Ils périrent en martyrs, et leur exemple illumine toujours la mémoire du pays réel.
Songez aux Poilus de 1914 ! Plus que pour la République, c’est pour la France qu’ils tombèrent au champ d’honneur. L’ennemi était aux portes. S’ils tinrent à Verdun, sous les orages d’acier, c’était pour la grande Patrie mais aussi pour la petite patrie intérieure, leur foyer, leurs enfants, la conscience.
Oui, l’Histoire de notre Patrie recèle d’exemples innombrables de sursauts de notre jeunesse, d’actes de bravoure, d’élans grandioses pour défendre la Vérité.
Plus que jamais, c’est une aristocratie du coeur qu’il nous faut forger depuis les tréfonds du pays, peu importent les classes ou barrières sociales. Une chevalerie nouvelle, prête à reprendre le flambeau de Jehanne, de Cathelineau et de Foch, pour défendre la Tradition et le Réel. Cette chevalerie serait animée à l’intérieur de nos poitrines de Français, et se concrétiserait par une attitude et un courage propres à notre génération.
Mais aujourd’hui, où trouver la force ? Nous luttons contre l’idéologie, la culture de mort, l’artifice et l’irréel. De quelle lance et de quel bouclier disposons-nous ? Où puiser les ressources nécessaires au combat ? C’est très simple.
Peut-être certains d’entre vous ont-ils déjà fait du scoutisme. souvenez-vous de ce qu’est la Promesse. Le promettant lève les trois doigts de sa main droite vers les cieux. Trois doigts comme les trois vertus de franchise, de dévouement et de pureté. Le texte lu par un chef de troupe des Scouts d’Europe, glané sur la Toile est particulièrement éclairant, et semble appeler à une chevalerie nouvelle :
« Sais-tu que ton honneur est d’appartenir au Christ, d’être fidèle à ton pays, à tes parents, tes chefs, tes compagnons, et de n’avoir qu’une parole sur laquelle les autres doivent pouvoir compter ?
L’honneur ! Un mot trop oublié aujourd’hui. Un mot qui pourtant fleure bon la poussière et le sang. Un mot qui fait résonner les armes des chevaliers et les chapelles des moines d’une façon nouvelle. Un mot qui appelle au don total de soi. Un mot qui se revet des atours de la noblesse.
La noblesse ? Oui, de la noblesse. Mais pas de cette noblesse de robes et de châteaux. Ce mot n’est pas celui de la noblesse du sang reçu, mais de celle du sang donné. Il n’est pas celui des rêves de nos princesses de petites soeurs, mais celui des hommes qui se sont battu pour les défendre, pour défendre tous leurs frères au mépris de leur vie.
Alors quand, demain, vous porterez votre main au-dessus de notre étendard ; Alors quand, chaque jour, vous lèverez la main droite ; Alors, pensez à ce mot.
Pensez à vos trois doigts dressés comme nos trois vertus chevillées dans nos coeurs. Pensez à votre pouce posé sur votre auriculaire comme notre corps devant le faible pour le protéger sans l’écraser. Pensez à votre Loi et votre Promesse. Pensez et rappelez-vous.
Rappelez-vous que vous êtes une nouvelle noblesse, celle du sang offert, versé pour nos frères. Rappelez-vous que vous faites partie d’une chevalerie nouvelle, celle du coeur. »
Ancien scout ou non, qu’importe, au diable les étiquettes ; ces valeurs, chacun peut les vivre. Il suffit d’être un jeune français de bon sens, animé par la Foi et l’amour de la Patrie, et de vouloir ensemble participer à la fondation de la France de demain, fidèle à l’Honneur. Nous ne sommes pas l’arrière-garde, mais l’avant-garde ! Nous devons être, et nous serons, les nouveaux chevaliers de France.
Renouvellement des promesses du Baptême
Très Sainte Vierge Marie, Mère de Dieu,
Moi, _______
Baptisé le _______
Je renouvelle entre vos mains les promesses de mon baptême :
Je renonce a Satan, a ses pompes et à ses œuvres et je me donne tout entier à Jésus-christ pour porter ma croix à sa suite tous les jours de ma vie et être plus fidèle que je ne l’ai été jusqu’ici.
Voici mes résolutions pour être fidèle à mes promesses :
Offrande de la journée, renouvellement de mes promesses du baptême et prière du matin au lever.
Chapelet (en totalité ou en partie) dans la journée, examen de conscience et prière du soir au coucher.
Assistance à la messe les dimanches et fêtes d’obligation.
Communion pascale au minimum et communion fréquente (chaque que je le pourrai, et dans les dispositions requises).
Confession mensuelle ou dès que j’en aurais besoin.
http://www.christ-roi.net